Avant-première de Makongonio : un documentaire poignant projeté à la maison Georges Rawiri

Le hall de la maison Georges Rawiri a accueilli, ce vendredi 12 septembre, l’avant-première du film documentaire Makongonio du réalisateur Ernan Ndouongho, plus connu sous le pseudonyme Maggik Elkana. Placée sous le haut patronage de la Première Dame, Zita Oligui Nguema, la projection a attiré un public nombreux, impatient de découvrir cette œuvre retraçant un pan douloureux de l’histoire nationale.

La soirée a réuni un parterre d’invités de marque, parmi lesquels le vice-président du gouvernement Alexandre Barro Chambrier et le ministre de la Communication Paul-Marie Gondjout. L’événement, placé sous le signe de la mémoire et du devoir de transmission, a donné lieu à un moment de recueillement et de partage autour d’une tragédie qui a marqué la conscience collective gabonaise.

Le film revient sur le drame de Makongonio, survenu le 28 juin 1985 dans la province de la Ngounié. Ce jour-là, un hélicoptère militaire s’était écrasé en pleine forêt, causant la mort de dix personnes, dont des journalistes de la presse nationale et des militaires en mission républicaine lors d’une tournée présidentielle.

Cinq passagers avaient survécu à l’accident, bien que grièvement blessés. Grâce à l’aide précieuse de Pierre Ndouongho, un connaisseur de la forêt, les rescapés avaient pu tenir jusqu’à l’arrivée des secours, faisant preuve de courage et de solidarité dans des conditions extrêmes.

Quarante ans après les faits, un mémorial a été inauguré en hommage aux victimes et aux survivants. Le documentaire de Maggik Elkana s’inscrit dans cette démarche de mémoire : il permet aux nouvelles générations de découvrir cette tragédie qui avait plongé le pays dans la tristesse et de comprendre l’importance de préserver le souvenir des disparus.

Au-delà du film, la soirée a offert aux spectateurs un moment de convivialité et de réflexion, dans un cadre à la fois chaleureux et solennel. L’avant-première de Makongonio marque ainsi le lancement officiel d’une œuvre mémorielle appelée à trouver un écho particulier auprès du public gabonais.