Société
Body Bizarre dénonce les conditions d’insalubrité et d’insécurité au lycée public de Sibang
Le lycée Jean Baptiste Etoughe, établissement secondaire de la ville de Libreville, connaît d’énormes problèmes environnementaux. Les élèves étudient dans des conditions dangereuses en matière d’hygiène, d’assainissement et de sécurité. La présence de déchets se manifeste sous plusieurs formes dans l’établissement, comme l’a dénoncé le comédien Web Body Bizarre depuis le 20 janvier.
En effet, ce lycée situé dans le quartier Sibang offre à son entrée un aspect propre, accueillant et attrayant. Cependant, une simple visite de l’espace scolaire permet de se rendre compte de l’existence de tas d’ordures, dont la typologie ne peut être identifiée qu’avec une observation minutieuse. Ces tas de déchets sont dissimulés, pour la plupart, dans les coins et recoins de la cour de l’établissement, surtout dans les “arrière-cours” des salles de classe. Les dessous des escaliers ne sont pas épargnés.
Il a été constaté dans cette école d’enseignement secondaire que les bâtiments des toilettes sont en très mauvais état. Il n’y a pas d’entretien de cet endroit. Les vestiaires sont bouchés, le manque d’eau, les déchets jonchent les couloirs et les alentours. Les élèves sont obligés de faire leurs besoins dans la nature, au risque de contracter des infections ou maladies. L’insalubrité de l’environnement porte atteinte aux droits des enfants à l’éducation, car lorsque les conditions ne sont pas réunies pour que les apprentissages se déroulent dans un cadre sain, les enfants ne peuvent pas donner la pleine mesure de leurs capacités.
Une autre difficulté est liée à l’insécurité. Le lycée ne bénéficie d’aucune barrière, ou du moins celle-ci serait cassée à un endroit, permettant aux bandits de circuler pour perturber les cours dans les salles de classe. Mais ce pourrait également être un refuge où ils viennent fumer du chanvre, des kobolos et autres substances. Il n’est pas rare de constater que cet endroit est devenu un dépotoir constitué de coques d’arachides, de peaux de bananes et d’oranges, d’emballages divers tels que biscuits, bonbons, yaourts, etc. À cela s’ajoute l’absence de tables-bancs équipées de poubelles. Cette situation fait que, après le nettoyage régulier des salles de classe et de la cour de l’établissement, les sachets plastiques et d’autres emballages, comme les papiers, sont dispersés à nouveau dans la cour par les coups de vent.
Tout cela expose les usagers, surtout les élèves, à de multiples affections, notamment celles de nature cancérigène. Ce sont autant de maux que le comédien Web Body Bizarre a tenté de porter à l’attention des nouvelles autorités militaires, qui ont hérité de cette situation laissée par l’ancien régime d’Ali Bongo.