Société
Camille Makosso applaudit l’interdiction des petits métiers aux expatriés au Gabon
Camille Makosso a vivement réagi à la décision du gouvernement gabonais d’interdire aux expatriés d’exercer certains petits métiers. Dans une vidéo diffusée le vendredi 15 août, le pasteur ivoirien a salué cette initiative, estimant qu’elle permet aux Gabonais de garder le monopole des activités économiques et des places dans les marchés.
À l’issue d’un Conseil des ministres, les autorités gabonaises ont annoncé que les étrangers vivant au Gabon ne pourront plus exercer des activités comme le commerce de proximité, l’envoi et la réparation de téléphones et petits appareils, la coiffure et les soins esthétiques de rue. L’interdiction concerne aussi l’orpaillage artisanal, l’achat de récoltes, ainsi que l’exploitation de petits ateliers ou de machines de jeux. Une décision qui, selon le gouvernement, vise à lutter contre le chômage et à redonner progressivement aux Gabonais le contrôle de la petite économie nationale.
Cette mesure, largement commentée, a trouvé un fervent soutien en la personne de Camille Makosso. Le pasteur et influenceur ivoirien a salué le président Oligui Nguema pour ce choix. « Je salue le président de la République du Gabon pour cette démarche. Faut pas qu’on soit hypocrite, Gabonais d’abord. La charité bien ordonnée commence par soi-même », a-t-il déclaré.
Revenant sur l’occupation des marchés, Makosso a souligné que, dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, les étrangers n’ont pas accès à certaines activités commerciales. Il a jugé hypocrite l’attitude de ressortissants béninois installés à Lambaréné et invité les Gabonais à reprendre le contrôle des secteurs économiques. « On se rabat dans un pays, on prend tout, et chez nous on n’a pas le droit de faire la même chose. Ça, c’est une question de survie », a-t-il martelé, avant de suggérer que cette mesure gabonaise serve de modèle ailleurs.
Pour illustrer son propos, il a raconté l’expérience d’un Ivoirien dans un pays voisin où les chauffeurs locaux avaient empêché ce dernier de devenir taximan, sous prétexte qu’il était étranger. « Il faut qu’on arrête l’hypocrisie », a-t-il lancé dans sa vidéo.
Fidèle à son franc-parler, Makosso a soutenu que « le Gabonais a le droit de protéger son pays et ses richesses. Il y a un fort taux de chômage au Gabon. Il est temps que le Gabonais pense à lui-même, c’est normal et clair ». Rendant hommage au chef de l’État, il a rappelé que sa mission première était de servir son peuple. « Je félicite le président Oligui aujourd’hui et demain. Il n’est pas le président de l’Afrique, il est le président des Gabonais. Quand le peuple gabonais veut quelque chose, son rôle est de lui donner cette chose. Celui qui n’est pas d’accord rentre chez lui pour faire ses activités ».
Et de conclure : « Dans certains pays africains, même une place au marché, aucun étranger ne peut l’avoir. Arrêtons l’hypocrisie, c’est la réciprocité. Gabonais, je vous félicite, prenez en main les secteurs d’activités de votre pays ».