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Concert d’Eboloko à Paris : Bandecon en chef au cœur d’une polémique sur les réseaux sociaux

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Mais que reproche-t-on concrètement à Bandecon en chef depuis plusieurs jours ? L’activiste et blogueur est au cœur d’une polémique. De nombreux internautes s’indignent de son revirement sur la situation des artistes ayant soutenu la campagne présidentielle du président déchu, Ali Bongo. Ceci depuis qu’il a invité l’un d’entre eux pour un spectacle le 16 mars à Paris.

Yann Ndong, plus connu sous le pseudonyme de Bandecon en Chef, est au centre de l’attention en ce mois de février. Le blogueur gabonais devrait se lancer dans l’entrepreneuriat. Ce jeune compatriote installé en France œuvre à la promotion de la culture gabonaise à travers l’association “Transit Évent 241”, dont il serait à la tête. Pour le lancement de ses activités, il a tenu à inviter un jeune rappeur, Eboloko, qui est bien connu au Gabon. Un choix qui a suscité un tollé sur les réseaux sociaux en raison du soutien présumé de ce dernier au président déchu, Ali Bongo.

Certains activistes ont donc tenu à lui rappeler son opposition passée au rappeur qu’il tente désormais de promouvoir. Ce sont les internautes qui ont décidé de s’opposer à lui. En conséquence, plusieurs de ses partisans déçus ont perçu cela comme une trahison, appelant à désinviter Eboloko de cet événement estival.

Ce que Bandecon en chef refuse de faire. Mais au-delà des controverses et des raccourcis sur les réseaux sociaux, quels sont les reproches concrets faits à l’activiste blogueur ? D’où vient l’accusation de trahison ? Les critiques, qui sont apparues dès l’annonce de l’invitation du rappeur Eboloko parmi les opposants au régime d’Ali Bongo, ont redoublé depuis un jeu de mots douteux. Yann Ndong est revenu sur ses propos où il qualifiait les artistes de “Kounabelistes”, désignant ainsi ceux qui ont soutenu l’ancien régime, les décrivant comme des personnes se repaissant littéralement à la table du pouvoir.

Yann Ndong avait incité la jeunesse gabonaise à se dresser contre tous les artistes ayant soutenu Ali Bongo, allant jusqu’à les désigner sous le sobriquet de “Kounabelistes”. Pire encore, une véritable campagne de dénigrement avait été lancée pour signaler leurs comptes sur les réseaux sociaux afin qu’ils soient supprimés par Facebook. L’invitation de la star de musique urbaine pour le Salon Sabrina ce 16 mars sonne donc comme une trahison. C’est une considération impensable pour une partie des internautes qui soulignent les polémiques jalonnant le parcours de l’artiste.

Certaines vidéos sur Internet alimentent justement cette polémique. Elles montrent Yann Ndong, il y a un an, en train de reprendre la « quenelle », geste popularisé par le blogueur controversé. Yann Ndong condamnait alors la musique des artistes urbains de la nouvelle génération, notamment Eboloko. Un geste que les internautes avaient apprécié à l’époque.

Dans le flot de critiques, Eboloko a également été accusé de faire l’apologie du banditisme et de la violence à travers plusieurs de ses titres. Ces reproches sont surtout nourris par le fait qu’il aurait dû inviter les artistes restés aux côtés du peuple.

Se sentant rattrapé par ses propos, Yann Ndong s’explique, reconnaissant que les reproches sont fondés. Il demande aux artistes de travailler dur afin d’être sollicités. “Je suis dans l’entrepreneuriat. Il y a le show et le business. Je dois investir pour gagner. Si vous voulez aussi être invités, les gars, sortez les morceaux percutants“, a indiqué Bandecon en chef, avant de présenter ses excuses à sa communauté.

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