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Délestages à Libreville : Arielle T dénonce l’incompétence de la SEEG

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À Libreville, les délestages d’électricité rythment désormais le quotidien des habitants. Officiellement, un dysfonctionnement à la centrale thermique d’Alénakiri aurait provoqué une coupure générale dans le Grand Libreville. La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) assure être à pied d’œuvre pour résoudre la situation, mais la population s’impatiente face à des coupures de plus en plus fréquentes.

Ce dimanche 2 février, la colère gronde, et la chanteuse populaire Arielle T n’a pas caché son exaspération. En pleine coupure au quartier Awoungou, dans la commune d’Owendo, l’artiste a allumé sa torche pour éclairer sa cuisine, tout en filmant son mécontentement. Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, elle interpelle directement la SEEG :« Dame SEEG, tu te fous de nous. Je n’ai pas l’intention de me taire parce que je suis une citoyenne gabonaise. J’ai l’intention de parler encore, encore et encore ! », a martelé la chanteuse dans l’obscurité, alors qu’elle préparait un repas pour ses enfants.

Mais l’interprète de La Go d’à Côté ne s’est pas arrêtée là. Elle a également interpellé les militaires au pouvoir, membres du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) : « Taguez le CTRI, y’en a marre ! Je ne sais pas ce que tu fais avec le disjoncteur, mais il faut que tu arrêtes. Est-ce qu’on ne peut pas mettre une personne compétente à ce poste ? On paie un service, ce n’est pas gratuit, on doit recevoir l’électricité qu’on paye ! », a-t-elle lancé avec colère.

Pendant ce temps, le commerce des groupes électrogènes explose à Libreville. Mais tout le monde n’a pas les moyens d’en acheter un, notamment les fonctionnaires et les citoyens aux revenus modestes. De nombreux Gabonais témoignent de leurs difficultés : « La nuit, non seulement il fait chaud, mais il y a aussi les moustiques. Ce n’est pas la joie, c’est l’enfer que nous vivons en ce moment. », confie un habitant. Un autre ajoute : « Ces coupures sont quotidiennes, ça stresse et ça détruit nos appareils. »

Le problème s’est aggravé sous la transition militaire. Pour y remédier, le CTRI avait pourtant débloqué 100 milliards de FCFA en faveur de la SEEG et mis à disposition des groupes électrogènes pour renforcer la production d’électricité. Malgré ces mesures, la situation ne s’améliore pas, et la population espère un véritable changement pour mettre fin à ce calvaire.

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