Société
Délestages à Libreville : Le Chocolat des Filles dénonce les souffrances des Gabonais et interpelle le CTRI
Libreville est confrontée à de multiples délestages, plongeant des quartiers entiers dans l’obscurité. Face à cette situation, les populations expriment leur exaspération, dénonçant les désagréments causés par ces coupures répétées d’électricité. Parmi les voix qui s’élèvent, Le Chocolat des Filles a choisi la musique pour manifester son ras-le-bol, à travers une vidéo devenue virale depuis le lundi 3 février.
Un cri de détresse en musique
La crise énergétique à Libreville devient de plus en plus intenable pour les habitants. Chaque jour, des quartiers comme Pompidou sont le théâtre de manifestations et de barrages routiers pour protester contre ces coupures incessantes. Dans ce contexte, Le Chocolat des Filles, jeune artiste gabonais, a décidé de dénoncer la situation à sa manière. À travers une chanson improvisée, il interpelle directement les autorités militaires :
“Le CTRI, où est le courant ? Ça fait bientôt un an que Libreville est dans le noir. Donnez le courant au peuple !”
Les conséquences sont dramatiques : aliments avariés, commerces en difficulté, appareils électroménagers endommagés et hôpitaux paralysés. L’artiste illustre cette détresse quotidienne dans ses paroles :
“Tu te réveilles, tu es dans le noir. Tu vas à l’école, tu es dans le noir. Tu pars accoucher, tu es dans le noir. Le médecin t’opère avec la bougie.”
Une crise aux répercussions économiques lourdes
Au-delà des foyers, les commerces paient un lourd tribut à cette crise électrique sans précédent. Les pertes financières s’accumulent, et les entrepreneurs peinent à maintenir leurs activités. L’artiste pointe du doigt les dégâts matériels causés par ces coupures :
“Nous voulons le courant ! Vous nous gaspillez les appareils, vous gaspillez les ventilateurs !”
Des explications officielles jugées insuffisantes
Selon la SEEG, ces coupures seraient dues à un incident au barrage d’Alénakiri. Mais ces justifications peinent à convaincre une population à bout de patience, qui ne comprend pas pourquoi des mesures durables ne sont pas mises en place pour sortir Libreville du noir.
À travers sa chanson, Le Chocolat des Filles incarne la voix des Gabonais exaspérés, appelant le CTRI à agir rapidement pour rétablir une situation qui n’a que trop duré.