Culture
Le CAACCR fait des propositions visant à améliorer le secteur de la culture gabonaise
Le ministère de la Culture et des Arts a un nouveau ministre de la transition à sa tête. Deux jours après sa nomination, le Collectif des artistes et acteurs culturels pour le changement et la réforme (CAACCR) a livré une batterie de propositions visant à améliorer leurs conditions de vies et de travail. C’etait à la faveur d’un point de presse qui s’est tenu ce lundi 11 septembre à l’esplanade du musée national des arts de la tradition de Libreville.
Reunis au sein de CAACCR, les acteurs culturels gabonais sont sortis de leur silence au lendemain de la composition du gouvernement de transition. Par le biais d’un point de presse, ils ont énuméré une pléthore de leurs préoccupations envue d’espérer des lendemains meilleurs.
Quelques heures avant la passation de charges du nouveau ministre de la culture du gouvernement de transition, André Jacques Augand, ils ont haussé le ton pour demander le départ de Maxime Obame Ella, directeur général du Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada). En souhaitant par la même occasion un toilettage du personnel de cette administration. Pourtant il n’y a pas longtemps que les artistes gabonais sont passés à la caisse pour percevoir le fruit de leur travail. Sans toutefois évoquer les raisons valables, le CAACCR a proposé l’ouverture d’une enquête sur la gestion des dernières manifestations culturelles.
“Nous avons donc décidé de faire des propositions à l’endroit de la nouvelle équipe qui va diriger notre ministère de tutelle qui est le ministère de la Culture. Parmi ces propositions nous avons d’abord l’audit sur les événements passés et récents. On a la réorganisation du Bugada et le changement du personnel si possible”, a dit le porte-parole Julien Eymard Thoang Ndong.
Le nouveau ministre de la culture de transition devrait procéder à l’élaboration d’un type de contrat de travail pour les artistes et acteurs culturels. Non sans souligner une grille tarifaire liée aux cachets qui permettra de respecter les engagements de toutes les parties prenantes. En proie à une absence d’événements, le collectif des artistes et acteurs culturels pour le changement et la reforme a formulé la demande sur le rétablissement du festival Gabon 9 provinces et la mise en place d’un festival interprovincial pour faire vivre le patrimoine culturel à l’arrière du pays.
Comme certains, ils ont suggéré l’accompagnement des entreprises et opérateurs économiques pour permettre un véritable développement dans le secteur. Le porte-parole de ladite coalition a soutenu également voir les acteurs culturels impliqués dans les caravanes de sensibilisation. Le milieu artistique gabonais est gangrené par la piraterie et le plagiat. Selon lui, il serait judicieux de lutter efficacement contre ses maux à travers un cadre juridique.
“La signature d’un contrat de prestation, la nomination d’un comité technique qui sera composé des acteurs et actrices culturels, l’établissement d’une grille tarifaire pour les cachets, l’adoption d’une loi qui fixe le quota de la musique jouée au Gabon. L’accompagnement des événements par les entreprises et opérateurs économiques du Gabon, l’organisation d’un festival culturel interprovincial et nous souhaitons également le retour du festival Gabon 9 provinces”, a conclu l’animateur de télé au nom du CAACCR.
Enfin la nouvelle équipe ministérielle de transition est plus ou moins imprégnée des difficultés que vivent les acteurs du secteur culturel gabonais et on espère apportera sa pierre à l’édifice dans ce milieu.