Société
“Le chocolat des filles” libre de ses mouvements après avoir été entendu à la gendarmerie et au tribunal
Au cœur d’une affaire judiciaire, opposant Emmanuel Nzoma pour diffamation à la gendarmerie nationale puis au Tribunal de Libreville, Bienvenu Nziengui Ntoutoume, alias “Le chocolat des filles”, est désormais libre de ses mouvements. Néanmoins, il a reçu l’interdiction de citer des identités lors de ses directs, après avoir été entendu par le procureur de la République. À la sortie de cette audition du mercredi 24 juillet, le public s’est empressé de le féliciter pour son combat d’éveil de conscience dans le hall du Tribunal de Libreville.
Emmanuel Nzoma a déposé successivement deux plaintes contre Bienvenu Nziengui Ntoutoume pour diffamation, auprès de la gendarmerie nationale et du Tribunal de grande instance de Libreville. L’accusé a répondu favorablement aux convocations. À la gendarmerie, le plaignant a pris la parole, avec l’autorisation des enquêteurs, pour donner les raisons de cette convocation. Dans son intervention, il a évoqué des décès et des braquages, faisant savoir que sa sécurité et celle de ses fidèles seraient menacées, une menace qu’il a liée aux propos tenus par “Le chocolat des filles”. Selon Nzoma, ce problème aurait même provoqué une hausse de tension chez sa mère. L’objectif serait de mettre un terme à cette cabale contre sa personne.
Pour sa part, “Le chocolat des filles” a reconnu avoir parlé de Nzoma lors d’un direct en réponse à une attaque de ce dernier sur un sujet précis. Cependant, il a nié toute responsabilité dans les agressions, braquages et autres incidents au sein de l’assemblée chrétienne de Nzoma. Il se présente comme un éveilleur de conscience qui combat les faux prophètes et faux pasteurs, trouvant son appui dans la Constitution gabonaise. Alors que les enquêteurs de la gendarmerie tentaient de résoudre le problème, le responsable de la Synagogue a informé d’une autre plainte déposée auprès du procureur de la République.
Dans la matinée du mercredi, “Le chocolat des filles” s’est rendu au Tribunal de première instance de Libreville pour répondre à cette convocation de son plaignant, le prophète Emmanuel Nzoma, pour diffamation. Il est sorti la tête haute, mais il lui est désormais interdit de prononcer des noms lors de ses directs. Le public, venu nombreux à la gendarmerie et au tribunal, n’a pas manqué de l’encourager pour ce noble combat contre les faux serviteurs de Dieu, devenu pour certains un commerce lucratif.