Musique
Olsen Mossot répond à Big Row sur sa préoccupation de la musique urbaine Tcham
Apres avoir dénoncé la mauvaise influenceuse de la musique Tcham dans la société et sollicité sa censure auprès du Comité pour la transition pour la restauration des institutions (CTRI), l’artiste tradi-moderne Big Row revient à nouveau à la charge pour déplorer l’absence d’une direction artistique. Mais aussi regretté qu’elle n’est consommée que sur le plan national. Olsen Mossot, propriétaire de la structure Ozik a fait une contre-attaque ce mercredi 29 novembre sur les réseaux sociaux.
La Tcham, c’est à la base un moyen d’expression pour les jeunes de la rue pour revendiquer une certaine manière de vivre. Les propos violents ou crus sont fréquents, volontiers voir même provocateurs. La Tcham est à la fois un phénomène social et forme artistique à part entière. Il y a beaucoup de variétés de ce style musical urbain mais toutes ont le même objectif : créer une étincelle chez les gens. Hormis le côté festif et incitation à la violence, un des éléments qui fait le succès de la Tcham aujourd’hui est le fait que des nombreux artistes choisissent de dénoncer ou encore prendre partie sur les sujets d’actualité.
“En fonction des artistes, les chansons peuvent dénoncer, conseiller ou inciter… Allo police de Panawaraboy par exemple dénonce et appelle à la prise de conscience… On peut en trouver d’autres… En gros la Tcham a un lien avec la rue. A l’époque de J Rio, c’était purement festif et rien que de la danse. Don’zer a fait passé ça à un autre niveau en dénonçant. Personnellement goudronnier m’a fait prendre conscience d’un univers parallèle dont je n’avais pas conscience. J’ai vécu cette chanson plus comme une alerte… Son son WaTA si je ne me trompe pas sur le titre est un texte engagée mais il faut décrypter pour s’en rendre compte. C’est une Tcham engagée“, a expliqué cet acteur culturel très connu dans le milieu gabonais.
C’est une stratégie très efficace où les sujets sociaux sont au centre de beaucoup de débats. Ultra dominant au Gabon, la Tcham dépasse tous les genres musicaux. Malheureusement, elle n’arrive toujours pas à s’exporter à l’étranger pour le plaisir des Gabonais. En effet, on apprend par la voix de Big Row que cette musique qui séduit la jeunesse gabonaise ne parvient pas à s’imposer ou du moins les rappeurs qui la pratiquent sont très difficilement sollicités pour représenter les couleurs de la musique gabonaise hors des frontières. Olsen Mossot croit savoir que c’est juste une question de temps.
“Maintenant la Ntcham dans cette nouvelle forme, n’est pas encore invitée pour une simple raison, elle utilise des codes que seuls les gabonais comprennent… Mais c’est une question de temps et de professionnalisme. Pour rester sur la Tcham de J Rio, il a fait quelque dates qui n’avaient rien a y voir avec la communauté gabonaise” a expliqué le patron d’Ozik.
Big Row a sollicité dernièrement les nouvelles autorités de la transition pour censurer cette musique à caractère peu orthodoxe. Contrairement à ce passionné de la musique, Olsen Mossot croit que la Tcham est un mouvement culturel et musical populaire. Une identité gabonaise qui laisse présager un avenir meilleur dans le milieu artistique au fil de temps.