Une quinzaine d’acteurs culturels sélectionnés pour le dialogue national inclusif

Le dialogue national est prévu du 2 au 30 avril prochain, sept mois après le coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo. Un décret, publié ce week-end au journal officiel, détaille le profil et l’organisation de cet événement. Il révèle la participation d’une quinzaine d’artistes et d’acteurs culturels à cette rencontre décisive.

Ces assises, dont l’ouverture est programmée le 2 avril au Palais des Sports, seront déterminantes pour l’avenir du pays. Le dialogue vise à amorcer une profonde réforme du pays, débutant par un diagnostic des situations institutionnelle, sociale, économique et culturelle. Il devra également proposer des orientations vers une démocratie et un État de droit, ainsi que définir les grands principes d’organisation de l’État et des pouvoirs publics.

Suite à la publication d’un décret ce week-end, les contours de ce rassemblement sont mieux définis. Le dialogue national inclusif mobilisera 580 participants issus du comité de transition pour la restauration des institutions, du gouvernement de la Transition, des partis politiques, de la société civile, ainsi que du secteur professionnel, des confessions religieuses et du milieu traditionnel. Outre leur présence, une quinzaine d’artistes et d’acteurs culturels contribueront à la diversité des voix.

Bien que certains estiment que la représentation est incomplète à travers le Gabon, cette occasion offre une chance sans précédent de s’engager dans un débat ouvert et de construire la cohésion nationale dans un secteur longtemps considéré comme le parent pauvre de la société. Parmi les personnalités représentatives, certaines sont bien connues du public, tandis que d’autres sont moins familières.

Ainsi, l’actuel conseiller du président de la Transition, Norbert Epandja, en mission de sensibilisation à l’intérieur du pays, s’exprimera au nom des artistes chanteurs et interprètes. Il sera accompagné d’Emeyl Nzamba Mikala. Pour le domaine de l’art et du spectacle, la responsabilité incombera à Karl-Elie Dogui. Le secteur de la littérature sera représenté par l’écrivaine Sylvie Ntsame. Quant à l’art oratoire, Michel Pekoinh prendra la parole au nom des conteurs.

La rubrique “Lybeck” du journal l’Union, rarement parcourue sans y jeter un coup d’œil, sera représentée par Yvon Landry Bekale, qui sera chargé du secteur du dessin. Melchissedek Obiang Zue, plus connu sous le nom de Melchy Obiang et récompensé à plusieurs reprises à l’échelle internationale, sera responsable du secteur du cinéma. Il sera accompagné de Samahan Biffot, une femme parmi les meilleures de sa génération. Pour la comédie, Godefroid Guiguabuguy, connu sous le nom de scène Omar Defunzu, défendra les intérêts des professionnels.

Les travaux se dérouleront en séances plénières, commissions et sous-commissions. Les conclusions seront transmises au président de la transition, le général Oligui Nguema, qui les formalisera et les exécutera sous forme de lois et de règlements. La mise en œuvre sera progressive.