Oligui nomme le rappeur Bung Pinze conseiller et provoque des grincements de dents sur la toile

Les efforts de Bung Pinze dans la lutte pour la libération du Gabon viennent d’être davantage couronnés de succès. Trois semaines après son retour d’exil de 7 années au Congo, le rappeur activiste va désormais faire valoir ses compétences au département ministériel de la Culture. Car Il devient un des proches collaborateurs du ministre, en qualité de conseiller. Cette décision qui émane du conseil des ministres tenu mercredi 8 novembre a déclenché des grincements de dents sur les réseaux sociaux.

Cette nomination intervient plus d’un mois après sa rencontre avec le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema à Brazzaville au Congo où il s’était refugié pour échapper à une éventuelle arrestation de l’ancien régime du président déchu. Cette rencontre avait permis à Bung Pinze de non seulement exposer sa situation sociale mais surtout de solliciter l’aide des nouvelles autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

“Monsieur le président ,toutes mes félicitations pour la libération du pays! Mais j’ai tout perdu“, avait laissé entendre l’ancien exilé en terre congolaise dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. En vue satisfaire sa demande, le général Brice Clotaire Oligui Nguema avait répondu ce qui suit “Il faut d’abord rentrer et on verra la suite“.

Arrivé triomphalement le 20 octobre dernier aux portes de Libreville, Juste Parfait Moubamba à l’état civil s’est vu propulser conseiller du ministre de la Culture et des Arts, trois semaines après son retour. Le chef de l’Etat honore ainsi sa promesse. Seulement, cette nomination fait des grincements de dents sur la toile. Les internautes dénoncent du favoritisme envers les gabonais activistes au détriment du reste.

“CTRI, Il fallait nous dire depuis que pour être considéré par vous, il faut juste ÊTRE ACTIVISTE. On aurait gagné en temps“, a manifesté le communicateur Stéphane Biveghe. Alors que rajoute une autre internaute : “On gagnerait tous à lire Machiavel et son fameux jeu d’échecs. Chers activistes bienvenue dans l’arène…“

En effet plusieurs activistes semblent bénéficier d’un traitement de faveur des autorités du CTRI. Deux sont membres du gouvernement de la transition, parlement de transition et un se retrouve à la tête d’une institution pour ne citer que ceux-là. Non sans préciser aussi les membres de la communauté artistique qui progressivement se font une place au soleil dans cette transition.