Renoncement choc : le chanteur gospel Chila One tourne le dos au christianisme

Chila One, artiste et producteur emblématique de la scène gospel gabonaise, a provoqué ce lundi une onde de choc sur les réseaux sociaux en annonçant publiquement qu’il renonçait au christianisme. Dans une vidéo diffusée sur ses comptes officiels, l’artiste affirme ne plus croire ni en l’Évangile ni en la Bible, dénonçant des années de frustrations et d’humiliations vécues au sein de sa communauté religieuse.

« Depuis quelques années, je ne me considère plus comme un chrétien au sens strict du terme, car notre créateur n’est ni chrétien ni musulman », a-t-il déclaré. Une prise de position radicale pour celui qui, depuis les années 1990, sillonnait le Gabon pour évangéliser à travers une musique mêlant hip-hop et textes bibliques.

Une rupture nourrie par des blessures profondes

Figure du gospel urbain et enseignant de la Bible à ses heures perdues, Chila One a expliqué avoir été marqué par de nombreux épisodes d’humiliation dans les milieux chrétiens. Il raconte notamment un événement au cours duquel, invité à se produire sur scène, il avait volontairement écourté sa prestation pour respecter le programme. En retour, il dit avoir été publiquement rabaissé par les organisateurs. « C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », confie-t-il dans sa vidéo.

Âgé d’une quarantaine d’années, Chila One a annoncé qu’il s’exprimerait bientôt en direct pour détailler les raisons de son départ et exposer, selon ses termes, « toutes les frustrations et humiliations » subies au fil des années. L’annonce a déjà suscité un large écho sur les réseaux sociaux, entre incompréhension, soutien et critiques.

Ce revirement marque une rupture importante dans le paysage du gospel gabonais, tant Chila One incarnait l’un des visages les plus engagés de ce courant musical. Son témoignage pourrait, à terme, ouvrir un débat plus large sur la gestion des talents, le respect des artistes et les dérives parfois observées dans certaines communautés religieuses.