Flow du Sud revient et remet les pendules à l’heure avec un son rap engagé “Bref”

Le rappeur Flow du Sud a brisé le silence dans la nuit du lundi au mardi 24 septembre avec un clip percutant. Dans cette vidéo, constituée d’images chocs et d’un texte engagé, l’artiste dresse un constat froid et cru des multiples maux qui continuent de miner la société depuis l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités militaires.

Avec “Bref”, Flow du Sud ressort sa plus belle plume pour livrer une nouvelle version de son classique. Dès les premières lignes, ce rappeur, titulaire d’un master, dépeint la réalité du chômage chez la jeunesse gabonaise, dénonçant les employeurs et leur exigence d’expérience professionnelle, alors que de nombreux jeunes viennent à peine de terminer leurs études.

Son texte, tout en finesse mais mordant, aborde les sujets qui fâchent. Il parle d’une République qui prône l’excellence tout en critiquant les activistes : « À quoi ça sert d’avoir des diplômes, les activistes veulent qu’on les récompense », regrette-t-il. S’ensuit un long rap revendicateur et hyper engagé, fidèle à son style.

Pendant près de quatre minutes, Flow du Sud dépeint sans filtre les mensonges, hypocrisies et injustices de la politique, ainsi que la vie chère. Il aborde également les guerres, la haine qui se propage sur les réseaux sociaux, et la mauvaise gestion du secteur culturel et artistique. Le rappeur nous ouvre les yeux sur un monde actuel bien loin d’être idyllique.

Avec ce morceau, produit et édité par Mbire Production, Flow du Sud revient aux sources du rap : des lignes incisives, sans refrain, marquant une montée en puissance visuelle et textuelle. Les images et phrases chocs défilent, et il conclut sur une note aussi frappante qu’il y a 14 ans : « Il est seulement 6h, mais ils ont déjà coupé pourtant dans le programme c’est écrit 12h… ».

Toujours aussi poignant, ce texte rappelle à quel point le rap est un puissant moyen d’expression et d’échange. Sans tomber dans le complotisme ou la critique facile, Flow du Sud incite à une réflexion mesurée, appelant à la justice sociale et au bien-être des populations.