Présidentielle 2025 : Gninga Chaning Zenaba rêve de diriger le Gabon

Unique femme en lice pour l’instant à la présidentielle du 12 avril 2025 au Gabon, Gninga Chaning Zenaba compte bien tirer profit de son succès dans les affaires pour se hisser au sommet de l’État.

Une femme à la tête du Gabon ?

Pourquoi pas ? Si le pays est connu pour sa stabilité politique et aspire à une alternance au sommet de l’État, le Gabon n’a encore jamais élu une femme à la présidence. Gninga Chaning Zenaba caresse l’espoir d’être la première à accéder à cette prestigieuse fonction. D’autant plus qu’elle est, pour l’instant, l’unique femme à se présenter face aux autres candidats masculins.

Encore méconnue du paysage politique gabonais, Gninga Chaning crée la surprise en annonçant sa candidature. Elle entend aller jusqu’au bout et assurer la relève d’Ali Bongo, dont le troisième mandat, obtenu par fraude, a été annulé suite au coup d’État militaire. « Je suis candidate à l’élection présidentielle du Gabon, car il est temps d’écrire une nouvelle page, celle d’un Gabon où tout est possible », a-t-elle déclaré dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Qui est Gninga Chaning Zenaba ?

Son nom est encore inconnu de nombreux Gabonais. Femme d’affaires de 36 ans, elle a créé de nombreux emplois grâce à son audace entrepreneuriale, changeant ainsi la vie de plusieurs concitoyens. Animée par la volonté de contribuer au changement dans son pays, elle fait aujourd’hui le saut en politique afin de briguer le suffrage des Gabonais en 2025.

Présidentielle 2025 : quelles attentes pour la jeunesse gabonaise ?

Bien que son engagement politique ne soit connu du grand public que depuis 2025, la cheffe d’entreprise a déjà esquissé les grandes lignes de son projet de société. Lors d’une intervention vidéo, elle s’est engagée à améliorer les conditions de vie des Gabonais. « Imaginez un Gabon où chaque enfant, qu’il naisse à Libreville ou dans un village de la Ngounié, aura une école moderne avec des professeurs bien formés. Un pays où nos jeunes ne fuiraient plus à l’étranger », promet-elle.

Se définissant comme une patriote, elle répond ainsi à ceux qui la soupçonnent d’être une candidate fantoche au service du pouvoir. Son jeune âge et son inexpérience politique ne constituent pas, selon elle, des faiblesses mais des atouts. « Le Gabon mérite mieux que des promesses éphémères et des réalisations parcellaires », affirme-t-elle, ajoutant vouloir inspirer les jeunes générations.

Quelle alternative propose-t-elle ?

« Un Gabon bâti sur le principe que tout est possible et qui reposera sur trois piliers : l’équité, l’égalité et la responsabilité ». Gninga Chaning Zenaba veut être une présidente à l’écoute de la population, notamment des jeunes qui constituent la majeure partie du pays.

Dans son programme, elle propose de restaurer le système de santé en réformant la CNAMGS et en construisant des hôpitaux de référence dans chaque région et chaque village.

Elle s’engage également à restaurer l’État de droit et à promouvoir une bonne gouvernance. Elle appelle à une rupture avec les anciennes pratiques qui plombent le pays. « Quand je serai élue, plus aucun franc ne sera volé. Les juges seront nommés par un conseil indépendant, et tout ministre corrompu devra répondre de ses actes », assure-t-elle.

Elle souhaite aussi capitaliser sur son expérience dans le secteur privé pour reconstruire l’économie gabonaise et accélérer la croissance du pays.

Selon elle, les Gabonais des zones rurales manquent de commodités de base. Elle promet de créer 10 000 emplois, 50 écoles et universités d’ici 2028.

Le logement occupe également une place de choix dans son programme. Elle s’engage à construire 10 000 logements pour les familles aux revenus modestes.

Voici en résumé le « pacte de vérité » que Gninga Chaning Zenaba propose aux Gabonais pour accéder à la magistrature suprême.