Société
Le métier d’influenceuse assimilé désormais au Gabon à de la prostitution ?
Au Gabon, le titre d’influenceuse a particulièrement le vent en poupe. Désormais, tous les jeunes humoristes, artistes, coiffeurs, danseurs, mannequins et acteurs s’y adonnent. Un métier pourtant très noble en Occident s’apparente à de la prostitution au Gabon. Qu’en est-il en réalité ?
Face à la crise économique grandissante et les conditions de vie insupportables, les jeunes gabonaises en particulier “{élèvent le niveau de dépravation}” pour gagner quelques billets de banque. En effet, les vidéos et autres photos circulant sur les réseaux sociaux présentent des jeunes filles ravissantes, dénudées pour la plupart à la recherche de vues.
Le métier d’influenceuse consiste à produire des contenus et des visuels attrayants dans le but d’attirer des followers et d’être rémunérés par la suite. Aujourd’hui, les contenus ludiques et pédagogiques ne sont plus d’actualité. Place à la dépravation, aux images osées, aux “nudes”, les séances d’ébats sexuels télévisés, les sextapes… En ce sens, il est logique de confondre le titre d’influenceuse à celui de vendeuse de sexe.
Impossible d’aborder le terme influenceuse au Gabon sans faire allusion à Creol ou André Morgan. Ces deux personnalités publiques sont perçues comme les pionnières du métier au Gabon. Elles intègrent une très grande communauté sur le web : 2,2 millions d’abonnés pour la plus populaire. Toutefois, un souci persiste : la genèse de leur popularité. Bien qu’elles soient d’apparence très distinguée, classe et particulièrement élégantes, ces influences ont démontré une certaine légèreté.
Des contenus inappropriés ont longtemps circulé sur la toile, présentant leur intimité aux yeux de tous. Plusieurs autres s’adonnent à cœur joie à cette pratique d’exposition de la nudité sur la toile à l’exemple de la jeune Aicha Wannel, qui dans une vidéo avait affirmé faire de la prostitution.
C’est effectivement sur cette base que de nombreux personnes se sont prononcées sur la question. Les avis des uns et des autres sur la question. Selon l’activiste gabonais plus connu sous le pseudonyme Awanawintche, installé en France, dit que le métier d’influence serait un voile, une couverture pour camoufler les activités peu glorieuses de certaines filles sur Internet. “Jadis, elles étaient appelées “prostituées”. Aujourd’hui, elles sont appelées “influenceuses” ou “femmes battantes”. Le monde évolue au Gabon” peut-on lire sur son compte Facebook.
La blogueuse Ruth Perle Divine est de cet avis. Lorsqu’elle déclare que le métier d’influenceuse c’est tout simplement des vendeuses d’illusion et des filles appartenant au réseau de placement. Impossible d’ignorer les nombreuses critiques de l’artiste caricaturiste Pahe qui éprouve un dégoût particulier vis-à-vis de ces jeunes femmes. Pour lui, les influences seraient les principales causes de la dépravation des jeunes filles sur le net, une bande de suceuses des b… et qui se serait confirmée davantage auprès de celles parties en Côte d’Ivoire pour la Coupe d’Afrique des Nations, sous l’appel lancé par Creol. Ainsi à Abidjan, une influenceuse gabonaise dont l’identité n’a pas été révélée, aurait déclenché une bagarre. Pour cause de n’avoir pas perçu ses 100 mille francs après une nuit torride passée avec un de ses clients. Une affaire partagée sur les réseaux sociaux par le blogueur gabonais, Nephtali Nalick, témoin de la scène.
Aujourd’hui, avec cette attitude, les influenceuses seraient désormais vues comme une source de dépravation des mœurs dans la société gabonaise.
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