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Nourredin Bongo souffle ses 32 ans derrière les barreaux
Nourredin Bongo passe son premier anniversaire derrière les barreaux. Le fils aîné d’Ali Bongo a soufflé une bougie de plus six mois après son incarcération à la prison centrale de Libreville pour “corruption active”. Pour cette journée spéciale, les Gabonais se sont rappelés ce 9 mars les vœux d’anniversaire de l’année dernière de sa mère, avec pour ambition de susciter la polémique.
C’est une célébration sans tambour ni trompette. Pas de virée nocturne, ni de retrouvailles entre parents et amis pour souffler le gâteau, Nourredine Bongo Valentin passe son premier anniversaire en croupissant dans les geôles de la prison centrale du Gros Bouquet. Le prince héritier déchu qui caressait le rêve de prendre le fauteuil présidentiel a fêté ses 32 ans. Une célébration qui n’est pas passée inaperçue auprès des Gabonais.
Bon nombre d’entre eux ont suscité des grincements de dents en partageant sur les réseaux sociaux la déclaration d’amour de l’année dernière de sa mère, l’ex-première dame, Sylvia Bongo Ondimba, emprisonnée.
“09 mars 1992. Le premier jour de ta vie. Le jour où mon monde est devenu plus beau. Joyeux anniversaire mon fils. Merci pour la magie et le bonheur que tu mets dans nos vies. Je t’aime”, avait-elle déclaré l’année dernière six mois avant le putsch des militaires qui a conduit au coup de filet dans le clan Bongo.
Le fils aîné ainsi que des proches du cabinet de l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba ont été mis en examen et incarcérés pour “corruption active”, trois semaines après le coup d’État qui a renversé le dirigeant déchu.
Le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat, a annoncé, mercredi 20 septembre, que Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, ainsi que quatre autres personnes ont “été mises en examen mardi et placées en détention provisoire”. Quelques heures auparavant, le parquet aurait également retenu le chef d’inculpation de “haute trahison”,
Le 30 août, moins d’une heure après l’annonce en pleine nuit de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et accusé de fraudes massives, les militaires, menés par le général Brice Oligui Nguema, l’ont renversé, accusant notamment son régime de “détournements massifs” de fonds publics.
Le jour même du coup d’État, les militaires avaient arrêté l’un des fils du chef de l’État déchu, ainsi que cinq autres jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président et de son épouse Sylvia Bongo Valentin. Les perquisitions à leurs domiciles, retransmises abondamment par la télévision d’État, les montraient aux pieds de malles, valises et sacs débordants de liasses de billets de banque. C’est ainsi qu’a sonné le clap de fin du règne de 56 ans d’une famille au pouvoir et marqué la chute de Nourredine Bongo Valentin qui a fêté ses 32 ans dans le fond d’une cellule de prison.
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