Musique
Brytanie le goût de ça : l’influenceuse qui brise les tabous sexuels devient chanteuse
Il n’y a pas que sous d’autres cieux que les influenceuses tentent leur chance dans l’industrie musicale. À Libreville, Brytanie le goût de ça, qui encourage à se libérer des normes sociales concernant les relations sexuelles, s’est également lancée. Cette jeune créatrice de contenu sexuel poursuit désormais son œuvre en musique avec la sortie de sa chanson “Ton gars c’est mon gars“.
L’influenceuse gabonaise Brytanie le goût de ça aborde sans détour les questions de sexualité et de relations affectives. Cette jeune femme d’une vingtaine d’années s’affiche avec de longs cheveux changeants – tantôt blond platine avec des mèches roses, tantôt rouge flamboyant ou noir ombré de mauve – et un corps couvert de tatouages. Son image flamboyante reflète ses paroles sur les réseaux sociaux et dans sa musique. Elle ne cherche pas à convaincre, mais à dire à la nouvelle génération qu’elle a le choix de ne pas suivre aveuglément les traces de quiconque, comme elle le détaille dans son quotidien.
Depuis longtemps, l’influenceuse s’intéressait déjà aux parcours des militantes de la santé sexuelle qui refusent toute étiquette, y compris celle de féministe. Brytanie avait fugué de chez ses parents pour se réfugier de ville en ville, de pays en pays, laissant sa mère dans une inquiétude sans précédent. Cette jeune fille avait abandonné ses études pour se consacrer à la vie du show-business, alors que sa mère souhaitait qu’elle fasse carrière dans le droit. Ces informations ont été révélées lors d’une chaude empoignade sur les réseaux sociaux, notamment TikTok.
À la suite de cet échange tendu, Brytanie le goût de ça a eu le déclic pour la chanson et a sorti le titre “Ton gars c’est mon gars”. Dans ce morceau très controversé, elle affiche et vante clairement la position des “voleuses” de maris d’autrui, suscitant des débats sur la perversion des mœurs. Néanmoins, sa nouvelle passion n’est que la continuité de ce qu’elle a commencé depuis des années. Sur son compte Facebook, elle partage des messages sur les relations amoureuses qui ne sont pas synonymes d’engagement, et sur les relations sexuelles qui ne sont pas identiques à l’amour, partageant également ses expériences intimes.
Face aux réactions négatives et haineuses, Brytanie ne se laisse pas démonter. Avec un nombre important d’abonnés, elle continue courageusement et musicalement à faire l’apologie de la liberté sexuelle. Elle assume pleinement ses positions, répondant parfois aux commentaires méchants ou les ignorant, rappelant que ce que cherchent souvent les gens, c’est simplement se sentir validés, selon ses dires.
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