Creol prend position sur les tensions Gabon-Bénin : « Le Gabon d’abord »

Ce vendredi 26 septembre, la chanteuse gabonaise Creol a livré son point de vue sur les tensions diplomatiques entre le Gabon et le Bénin. Indignée par les insultes visant les autorités gabonaises, l’artiste a rejeté les accusations de xénophobie et réaffirmé son attachement au patriotisme, appelant la jeunesse à l’unité et à saisir l’opportunité de la nationalisation de certains secteurs pour lutter contre le chômage.

Les tensions actuelles continuent de nourrir les débats, jusque dans le milieu artistique. Longtemps restée discrète, Creol a décidé de s’exprimer. Si lors de sa précédente sortie elle avait plaidé en faveur des ressortissants béninois, cette fois, explique-t-elle, son « flambeau patriotique » a pris le dessus. Face aux « propos injurieux » contre le chef de l’État, la chanteuse dit vouloir « recadrer les choses ».

Dans son intervention, l’interprète de Bouge de là insiste : le Gabon est un pays hospitalier qui accueille depuis toujours des communautés étrangères, parfois en situation irrégulière. « Le Gabonais ne répondra pas par des injures. On nous traite de xénophobes alors que, chaque jour, notre pays accueille des étrangers, parfois en situation irrégulière, et les considère comme des frères et sœurs. Notre hospitalité n’est plus à prouver », affirme-t-elle.

Concernant les mesures gouvernementales vivement commentées, Creol estime qu’elles ne constituent pas une « chasse aux sorcières » contre les expatriés, mais visent à affirmer la souveraineté économique du pays. « Cette mesure n’est pas une guerre contre qui que ce soit : c’est une chance pour notre jeunesse. Nous devons saisir cette occasion unique, impulsée par le Président, pour reprendre notre destin en main et construire le Gabon de demain. Le véritable combat est contre le Gabon d’hier, pas contre les étrangers d’aujourd’hui », a-t-elle ajouté.

S’adressant aux internautes qui alimentent les provocations, elle a mis en avant la retenue des Gabonais : « À ceux qui choisissent l’insulte et la provocation, souvenez-vous : les Gabonais sont peut-être discrets, mais jamais faibles. S’il nous arrive de nous taire, ce n’est pas par peur ; c’est parce qu’on ne tire pas sur l’ambulance », confirme-t-elle.

En conclusion, Creol a lancé un appel solennel à la jeunesse gabonaise : « Jeunesse gabonaise, restons concentrés. Ne vous laissez pas distraire. C’est maintenant qu’il faut relever la tête, travailler et prouver que notre pays peut briller par notre unité, notre intelligence et notre dignité. C’est enfin notre essor vers la félicité. Le Gabon d’abord. La planète après », a conclu la chanteuse.