Cam tranche : « Koba est loin d’être mon rappeur gabonais favori »

Le débat enfle depuis le mercredi 5 novembre sur les réseaux sociaux. Invité du podcast Crossover, le rappeur Cam a livré son opinion sans détour sur Koba Building, figure emblématique du rap gabonais revenu récemment au pays après plusieurs années d’exil en France. Dans un extrait viral de l’émission, l’artiste a reconnu l’influence de Koba tout en précisant qu’il ne figurait pas parmi ses préférés.

Un retour qui fait parler

De retour sur le sol gabonais, Koba Building continue de déchaîner les passions. Le podcast Crossover, connu pour ses échanges autour de la créativité et de la culture urbaine, recevait Cam, ancien membre influent de la scène rap locale. Interrogé sur le retour du « King » autoproclamé du rap gabonais, Cam a tenu des propos mesurés mais sincères : « Bon retour Koba. Le frangin a passé du temps loin du pays, sa famille et ses fans ont pensé à lui. Il faut lui reconnaître ça : il n’y a pas quelqu’un qui ait une base de fans aussi solide que la sienne. On n’a pas besoin d’aimer ce qu’il fait, mais il faut lui accorder ça. »

Une opinion franche sur la star du rap

L’artiste originaire de Nzeng-Ayong à Libreville ne s’est pas arrêté là. S’il admet la puissance médiatique et populaire de Koba, Cam a également souligné qu’il ne partageait pas forcément sa vision artistique. « Il est loin d’être mon rappeur gabonais favori, mais il est extrêmement dans son truc, et ça, il faut l’encourager », a-t-il ajouté.

Ces déclarations ont immédiatement fait réagir les internautes, divisés entre partisans du franc-parler de Cam et défenseurs de Koba, toujours considéré comme une référence du rap national.

Koba Building, entre adoration et critiques

Koba Building demeure une figure incontournable du hip-hop gabonais. Révélé dans les années 2010, il s’est imposé comme l’un des rares artistes à avoir franchi les frontières nationales, récoltant plusieurs distinctions internationales. Mais si sa notoriété est incontestable, son style divise toujours. Certains saluent son authenticité et son charisme, d’autres jugent sa musique trop commerciale.

Cam l’a d’ailleurs résumé sans détour : « Koba, c’est une star. Nous, on est des rappeurs, lui c’est une star du rap. Quand Koba monte sur scène, c’est la folie. Maintenant, en ce qui concerne son rap, je n’ai pas de commentaire à faire, je ne suis pas fan de ce qu’il fait. »

Silence du principal concerné

Pour l’heure, Koba Building n’a pas réagi à ces propos. Fidèle à sa posture discrète, il laisse ses fans commenter à sa place. Ce silence entretient le mystère autour de son retour et alimente le débat dans les cercles rap et sur les réseaux sociaux.

Une chose est certaine : que l’on soit admirateur ou critique, le nom de Koba Building continue d’animer la scène hip-hop gabonaise — preuve que, star ou non, il demeure au cœur de la culture urbaine du pays.