M.O.R se confie : « Je fais du rap pour revendiquer »

M.O.R était l’invité de Crossover dans son podcast du 13 novembre dernier. Au cours d’un entretien passionnant, le rappeur gabonais a passé en revue sa carrière, entre réussites et échecs. Il n’a surtout pas oublié de préciser les vraies raisons qui l’ont poussé à faire du rap.

Les deux grands styles de musique auxquels la plupart des artistes s’accrochent au Gabon, c’est le rap et la Ntcham. M.O.R lui, a viré du côté du rap depuis le début de sa carrière. Très fervent défenseur des droits humains et de la justice, il n’a jamais raté une occasion de sensibiliser les jeunes et de dénoncer les actes de part des autorités politiques à divers niveaux. C’est un amoureux du rap à l’ancienne, et c’est à cause de cela qui fait de la musique, dénoncer et rien que ça.

« Si moi, en tant que jeune gabonais, je sais qu’il y a des coupures chez moi et avec tous les problèmes qui entourent, je suis obligé de revendiquer. Et de surcroît, je fais du rap. C’est une musique de revendication. On ne fait pas le rap parce qu’on veut montrer qu’on a l’argent, mais plutôt parce qu’on a des choses à dire. On ne va pas juste critiquer sans apporter de solutions. Mon rap à la base, c’est de défendre mon peuple. », a-t-il déclaré.

Pour M.O.R, le rap reste avant tout un outil pédagogique : éduquer les jeunes, leur redonner espoir et surtout leur montrer qu’on peut parler fort sans forcément tomber dans la violence ou dans la haine. Un rap qui cogne, certes, mais qui tend aussi la main. C’est cette double casquette, celle du révolté et celle du grand frère, qui fait aujourd’hui de M.O.R l’une des voix les plus écoutées et respectées de la nouvelle génération gabonaise.