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Scandale des influenceuses et « Porta Potty » : Ndo’man brise l’omerta sur la face sombre du showbiz gabonais

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Un parfum de scandale flotte sur les réseaux sociaux gabonais. Depuis quelques jours, l’affaire dite du « réseau de placement » éclabousse le monde des influenceuses et, par ricochet, celui du showbiz. Alors que des témoignages sordides accablent un certain Tanguy Gahouma Bekale, le rappeur N’do-man a pris la parole ce jeudi 18 décembre pour fustiger le silence assourdissant des artistes, et particulièrement de ses consœurs.

L’affaire a l’effet d’une bombe sur la toile. Tout est parti de témoignages glaçants diffusés lors de directs sur TikTok : des jeunes femmes, attirées par l’appât du gain, auraient accepté des pratiques humiliantes (notamment des actes d’urophilie) contre de fortes sommes d’argent. Au cœur de ces accusations, un nom revient avec insistance : celui de Tanguy Gahouma Bekale, désigné par plusieurs victimes présumées comme le cerveau de ce réseau de proxénétisme.

L’indignation de N’do-man face au silence Face à la gravité des faits qui touchent de plein fouet la jeunesse féminine, des voix s’élèvent au sein de la société civile. Pourtant, un silence gêné règne du côté des femmes artistes et chanteuses. Une omerta que n’a pas supportée le rappeur N’do-man. Dans une publication virulente postée ce jeudi, l’artiste n’a pas mâché ses mots : « Il y a des artistes, on ne sait jamais ce qu’ils pensent. Ils ne se prononcent jamais sur les faits de société, ils ne sont jamais là quand il faut donner un avis sur les sujets sérieux », a-t-il déploré, pointant du doigt l’hypocrisie du milieu.

Le Showbiz : un nid de vipères ? Cette sortie médiatique a eu le mérite de rouvrir un débat douloureux sur les mœurs du showbiz gabonais. Selon plusieurs observateurs anonymes et acteurs du milieu, ce scandale ne serait que la partie émergée de l’iceberg. Droit de cuissage, proxénétisme déguisé et mécénat sexuel seraient devenus monnaie courante dans un univers qualifié par certains de « nid de dépravés ».

Le constat est amer : pour exister sous les projecteurs, certaines chanteuses, parfois mal conseillées ou aveuglées par le désir de célébrité, se retrouvent piégées. Avec la complicité, voire l’entremise de managers ou de producteurs véreux, elles deviennent des « produits » consommables.

Managers ou proxénètes ? Le mécanisme décrit est pernicieux. De jeunes femmes naïves, rêvant de gloire, se lient à des producteurs ou managers influents qui se transforment en prédateurs. Ces derniers, souvent connectés à des personnalités politiques, des hommes d’affaires ou des sportifs, utilisent leurs artistes comme monnaie d’échange. Le talent passe alors au second plan, supplanté par la promotion des atouts physiques dans des clips suggestifs, transformant le corps en argument marketing principal.

Une concurrence déloyale Les conséquences de ce système sont désastreuses pour la culture. Les programmations lors des grands événements ou dîners de gala sont souvent verrouillées par ces mêmes réseaux. On y retrouve systématiquement les mêmes têtes, celles qui ont accepté de jouer le jeu, au détriment d’artistes talentueux qui refusent de prostituer leur art et qui, pour garder leur dignité, restent dans l’ombre.

En dénonçant ce silence, N’do-man a peut-être donné un coup de pied dans la fourmilière, exposant une réalité que beaucoup au Gabon connaissent, mais que tout le monde taisait jusqu’ici.

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