Société
Scandale : l’influenceuse Tata Bertille accusée d’avoir escroqué 1000 femmes
L’affaire défraie la chronique depuis plusieurs jours. L’influenceuse gabonaise Tata Bertille est accusée d’avoir soutiré de l’argent à des centaines de femmes membres de son association en échange de la promesse d’une intégration dans la fonction publique après l’élection présidentielle anticipée d’avril 2024. Le scandale a éclaté ce dimanche 23 novembre, lorsque les témoignages de victimes se sont multipliés sur les réseaux sociaux.
Si Tata Bertille avait initialement gagné le cœur de la population pour son combat concernant l’occupation des places des commerçantes gabonaises au nouveau marché de Lambaréné, sa réputation est aujourd’hui entachée par de graves accusations d’escroquerie. L’affaire a explosé ce dimanche suite à la diffusion d’un direct TikTok et d’une vidéo devenue virale, où des victimes ont livré leurs témoignages. Une d’elles, connue sous le pseudonyme de la Princesse de Jésus, a détaillé le mécanisme présumé de l’arnaque.
Lors de la présidentielle du 12 avril dernier, Tata Bertille aurait annoncé avoir un canal privilégié avec le chef de l’État pour garantir l’intégration dans la fonction publique. Pour en bénéficier, elle aurait exigé des femmes qu’elles adhèrent à son association, « Les Femmes Fortes », contre le paiement de divers frais. La victime dénonce : « Ce jour-là, il y avait plus de mille femmes que tu avais reçues à ton siège. Tu nous avais exigé d’adhérer à ton association. Et tu nous as dit : inscription 5 000 FCFA, une tenue de couleur bleue pour les nouveaux adhérents à 10 000 FCFA et 15 000 FCFA, [et] un versement mensuel de 7 000 FCFA. J’ai payé tout ça. »
La Princesse de Jésus affirme que l’influenceuse aurait ensuite reçu une voiture et une enveloppe de cinq millions de FCFA de la part du président pour aider les femmes, en échange de la collecte de leurs NIP (numéros d’identification) pour prouver son soutien de campagne. L’argent n’aurait jamais bénéficié aux membres. De plus, Tata Bertille aurait brandi une fausse liste d’affectation dans le secteur de l’éducation nationale, laissant les femmes sans emploi jusqu’à ce jour. Devant l’ampleur de la polémique, l’influenceuse n’a pas encore fait de sortie publique pour donner sa version des faits.
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