Société
Tragédie de Nzeng-Ayong : Les artistes gabonais unis dans la douleur réclament « Justice pour Cameron »
L’horreur a frappé à la porte de Libreville à quelques jours de Noël. La découverte macabre du corps du petit Cameron, 13 ans, dans un caniveau de Nzeng-Ayong ce lundi 22 décembre, a plongé le Gabon dans la consternation. Face à ce drame, les voix de la culture gabonaise s’élèvent pour pleurer l’innocent et exiger que justice soit faite.
Le quartier de Nzeng-Ayong (6e arrondissement) est devenu le théâtre d’une scène insoutenable ce lundi soir. Porté disparu depuis le 18 décembre après s’être rendu à la boutique du quartier, Ngueba Loko Pascal Cameron a été retrouvé sans vie quatre jours plus tard, jeté dans un caniveau. Cette nouvelle, qui s’est répandue comme une traînée de poudre, a transformé la féerie des fêtes de fin d’année en un deuil national, provoquant une onde de choc immédiate chez les artistes et influenceurs du pays.
« Mon cœur de mère saigne » : Le cri des femmes
Abattues par la nouvelle, les figures féminines de la musique et du web ont laissé éclater leur chagrin. Espoir La Tigresse, en larmes, a partagé une photo de l’adolescent avec des mots simples mais dévastateurs : « Repose en paix bb et donne la force à ta maman ».
L’émotion est tout aussi vive chez la chanteuse Wilgrace Nguety. « Mon cœur de mère saigne », a-t-elle écrit, accompagnant son message d’émojis en pleurs et d’un cœur brisé. Révoltée par ce déferlement de haine sur un innocent, elle appelle à une mobilisation générale des mères gabonaises : « Toutes les mamans du Gabon doivent se lever, nos enfants ne sont pas du gibier ! ». Invoquant le Psaume 109, elle espère que les auteurs de ce crime crapuleux seront traqués sans relâche.
Au-delà des larmes, c’est la colère qui gronde. La comédienne web Wanda La Mater, partagée entre tristesse et rage, a interpellé directement les autorités. Elle exige des sanctions exemplaires, non seulement pour les exécutants mais aussi pour les commanditaires de ces actes barbares souvent assimilés à des crimes rituels. « Que la justice divine s’abatte sur les commanditaires et que la justice gabonaise prenne des mesures extrêmement sévères », a-t-elle martelé.
« Ta lumière a été éteinte trop tôt »
La gent masculine du showbiz a également tenu à présenter ses condoléances à la famille éplorée. Le créateur de contenu Mr Wils a exprimé sa solidarité le « cœur lourd », souhaitant à la famille « la force et le courage de traverser ce tunnel sombre ».
De son côté, Franck Baponga’a, légende du rap gabonais, a rendu un hommage vibrant à celui qu’il surnomme « petit ange ». « Ta lumière a été éteinte trop tôt, dans une tragédie que nous ne pourrons jamais comprendre », a-t-il déploré, soulignant l’injustice flagrante de cette disparition brutale.
Alors que le hashtag #JusticePourCameron inonde la toile, le monde culturel joint sa voix à celle du peuple pour réclamer que ce crime ne reste pas impuni, exhortant les autorités à sortir de leur silence face à l’insécurité grandissante qui menace la jeunesse gabonaise.
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