Arielle T appelle à briser le silence lors d’une table ronde contre les violences faites aux femmes

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la chanteuse gabonaise Arielle T a pris part ce vendredi 28 novembre à une table ronde organisée à Libreville autour du thème « Stop aux violences conjugales ». L’évènement, porté par le ministère de la Femme dans le cadre des seize jours d’activisme, a réuni de nombreuses participantes venues échanger sur les réalités et les défis liés à cette problématique persistante au Gabon.

L’ouverture de la rencontre a été marquée par la projection du film « Alerte », retraçant les violences subies par de nombreuses femmes. Cette introduction émotive a préparé le terrain à des discussions riches, au cours desquelles les participant(e)s ont partagé réflexions, témoignages et pistes de solutions pour renforcer la lutte contre les violences conjugales dans le pays.

Figure emblématique de la scène musicale gabonaise, Arielle T a profondément touché l’assistance en livrant un témoignage poignant, accompagné d’un court extrait interprété sur place. Sa voix, à la fois engagée et apaisante, a rappelé la puissance de l’art comme outil de sensibilisation. « Même par la musique, nous pouvons sensibiliser », a affirmé l’interprète de Mama Africa, insistant sur l’impact émotionnel et social des artistes dans la défense des droits humains.

Face à Élodie Diane Fouefoué Sandjoh, ministre de la Femme et de la Famille, à De Lilas Sylla Joallaye, représentante de l’UNFPA, ainsi qu’à l’activiste gabonaise Chella, spécialiste des droits humains, Arielle T s’est engagée avec force en faveur d’une protection renforcée des femmes et des filles. L’artiste a condamné aussi bien les violences physiques que les violences numériques, de plus en plus répandues dans l’espace public et privé au Gabon.

« Nous ne devons pas rester silencieux. Rejoignez-nous dans cette lutte pour éradiquer la violence à l’égard des femmes et des filles. Ensemble, faisons entendre nos voix, soutenons l’art et les artistes qui se battent pour cette cause », a-t-elle lancé sous les applaudissements. Elle a également rappelé que l’action collective demeure essentielle : « Chaque note, chaque parole peut contribuer à un changement significatif. C’est à nous tous de faire résonner ce message et d’agir pour un avenir sans violence. »

Cette table ronde, marquée par l’émotion et la mobilisation, s’inscrit comme un moment fort de la campagne nationale menée pour encourager la prise de conscience et renforcer les mécanismes de protection des femmes victimes de violences au Gabon.