Chute d’Ali Bongo : Linda Bongo se fait remonter les bretelles pour avoir refusé de s’excuser

Linda Bongo a provoqué l’ire des internautes. Elle s’est faite remonter les bretelles suite à son refus de présenter ses excuses au cours d’un direct sur les réseaux sociaux ce mercredi 25 octobre. Le demi-sœur du président déchu a levé le voile sur les critiques durement éprouvées pour sa présence et soutien envers son grand frère Ali Bongo lors de la présidentielle annulée.

Dans un passage de son direct sur Tik Tok relayé sur Facebook, Linda Bongo a exprimé son refus de se fondre en excuses auprès de la population gabonaise. Pour cause d’avoir été traitée et condamnée injustement lors de la campagne présidentielle où elle avait soutenu la candidature de son grand frère Ali Bongo à un moment où toute la population souhaitait ardemment le départ du pouvoir de l’ancien président.

La protectrice des enfants a même laissé sous entendre le manque de reconnaissance pour ses actions posées au profit des personnes en difficulté sociales. Avant d’indiquer que son patronyme Bongo serait l’origine de son rejet aujourd’hui, depuis le coup de libération qui a vu le renversement de son grand frère Ali Bongo.

“Vous avez un autre problème avec moi, mon nom. Je peux faire tout ce que je veux, vous continuerez à me rempocher mon nom. Je ne peux pas renier mon nom à cause de vous, pour vous faire plaisir. C’est le nom que mon père m’a donné. Je suis désolé, si vous n’arrivez pas à comprendre ça. Si vous n’accordez pas une chance à une personne de vous expliquer ce qui s’est passé vous la juger, vous la condamner sans tenir compte de tout ce qu’elle a pu faire de positif. Vous ne méritez pas que je me justifie, vous ne méritez pas que je m’excuse parce que vous ne m’avez pas donné l’occasion de le faire. Je suis désolée, pensez ce que vous voulez. Soyez fâchés, je ne m’excuserai pas“, a soutenu la petite sœur d’Ali Bongo.

Des propos qui n’ont pas fait l’unanimité. Car s’en est suivi une levée des boucliers sur la toile. Linda Bongo est désormais prise pour cible par les internautes . S’il y a eu des personnes compatissantes à sa peine, c’est loin d’être le cas pour la grande majorité. Linda a essuyé une véritable avalanche des vives critiques qui ont laissé croire à un règlement de comptes.

Droite dans ses bottes, Orpha Bandoke désapprouve qu’on lui témoigne une quelconque reconnaissance, et lui rappelle d’assumer ses conséquences. “Le gabonais agit avec les sentiments. Elle n’a pas fait du bénévolat pour toutes ses actions. Elle a reçu un salaire pour chaque action effectuée donc je ne vois pas en quoi on doit lui montrer de la reconnaissance. Qui ne dit mot consent. Quand c’était pour soutenir le pouvoir en place, elle l’a fait sans penser à ce qui allait arriver. Qu’elle se taise et assume les conséquences de ses choix. Même si elle enlève son nom cela ne va pas effacer ses choix“, a-t-elle fait savoir. Quand un autre lui balançait : “Ta famille a détruit le Gabon donc cache toi” précisait Renaud Florent Ngady.

Abordant dans le serment des magistrats, Emilie Obone fait comprendre que la petite sœur d’Ali Bongo est en violation avec l’article 10 du Statut de magistrat pour avoir affiché son appartenance à un parti politique. “Le problème n’est pas votre nom madame. Dans un pays de droit, on vous aurait exigé la démission pour violation de l’article 10 relatif au droit de réserve qui interdit aux magistrats toute délibération politique. Par ailleurs tout ce que vous avez fait aux Gabonais, c’était au nom de votre travail et non au nom de la compassion. Mais bon, nous sommes au Gabon“, a-t-elle déploré avant que renchérit Daniella Zong

“Elle s’attendait à quoi ? Elle a soutenu un régime sanguinaire parce c’est son frère. Alors on la traite comme si on avait son frère en face de nous“, a tranché cette internaute. Il faut noter que cette situation est née lors de la présidentielle. Arborant la tenue du Parti démocratique gabonaise gabonais, Linda Bongo avait pris part au meeting de lancement de la campagne présidentielle de son grand frère en août dernier dans la commune d’Owendo.