Politique
Lanlaire, vice-président du parti PUR de Jonas Moulenda : une présence qui suscite la controverse sur les réseaux sociaux
Le parti PUR a lancé ses activités politiques il y a quelques jours dans la région parisienne. Landry Mbeng, alias Lanlaire, serait le vice-président de cette formation politique, une nomination qui a provoqué une vive controverse sur les réseaux sociaux depuis le mercredi 18 septembre, en particulier après la diffusion d’une vidéo par une Gabonaise sur la toile.
Bien que la présence de Lanlaire au sein du parti ne fasse pas l’objet de contestations, sa nomination au poste de vice-président divise. En effet, en raison de son orientation sexuelle, cette nomination heurte la sensibilité d’une partie de la population gabonaise. C’est notamment le cas d’une compatriote anonyme, qui s’est exprimée dans une vidéo virale, insinuant que cette nomination pourrait promouvoir des “valeurs contre nature”.
Dans cette vidéo, elle déclare : “Ce qui me dérange, c’est qu’on a Lanlaire comme vice-président. C’est quoi le but, c’est quoi le projet ? Est-ce pour dépénaliser à nouveau l’homosexualité, la rendre nationale et internationale ? Ou bien pour que Lanlaire revendique la place de première dame ? Parce que, dans sa tête, il est déjà une femme.” Ces propos adressés à Jonas Moulenda, président du parti PUR, ont provoqué une avalanche de réactions moqueuses sur les réseaux sociaux, accompagnées de nombreux emojis de rires. Certains estiment que Moulenda a commis une erreur en intégrant Lanlaire dans son équipe politique.
Il est important de rappeler que la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon avait déjà divisé la société. Beaucoup craignent que la fin du régime d’Ali Bongo, où son épouse Sylvia Bongo est soupçonnée d’avoir joué un rôle crucial dans cette dépénalisation, ne signifie un retour en arrière sur cette question. La charte de la transition, publiée le 4 septembre 2023 au journal officiel, n’a pas apaisé les craintes des détracteurs de la législation, car son article 25 stipule que le mariage, union entre deux personnes de sexe différent, et la famille constituent le fondement de la société. Cet article précise également que la discrimination fondée sur le genre ou l’orientation sexuelle est protégée et promue par l’État. Par ailleurs, les recommandations issues du dialogue inclusif récent interdisent la pratique de l’homosexualité en République gabonaise. Ce texte, en vigueur jusqu’à l’adoption d’une nouvelle Constitution, devrait être soumis à référendum d’ici la fin de l’année.
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