Fête de la Musique 2023 : Arielle T, Annie Flore Batchielyllis et Nadege Mbadou ont refusé de chanter

La chanteuse gabonaise Arielle T a annoncé son refus et celui d’autres artistes de se produire à la fête de la Musique en différé, en raison de cachet. Elle a laissé croire à des malversations financières qui gangrènent depuis fort longtemps le milieu du showbiz gabonais et qui rabaisse la valeur des artistes. Avant de se fondre en excuses ce vendredi 30 juin auprès du public pour leur absence à l’esplanade de Gabon Télévisions.

La 41ème édition en différé de la fête de la musique a fait beaucoup de mécontents et de boudeurs. Les chanteuses Arielle T, Annie Flore Batchielyllis et Nadege Mbadou ont refusé de chanter en raison d’un désaccord sur les finances. Au grand regret des milliers de mélomanes qui les attendaient à pied ferme sur le podium de l’esplanade de la télévision publique, située au boulevard triomphal de Libreville. Des personnes tapis dans l’ombre auraient fait main basse sur la somme d’argent qui leur avait été destiné au mépris de leur talent et des conséquences.

Le cachet aurait été fixé en dessous de la somme de 500.000 FCFA pour chacune de ces dames dont la réputation traverse les frontières gabonaises. Alors qu’elles étaient dans l’obligation de faire une prestation en live et de prendre en charge le paiement de six musiciens minimum à hauteur d’un montant de 100 000 FCFA par personne. C’est l’auteure compositrice du titre “La go d’a côté” qui a porté leur voix à quelques heures de la levée des rideaux de ce grand concert qui a drainé du monde.

“Arielle T, Stéphanie Afene, Annie Flore Batchielyllis et Nadege Mbadou ne ne seront pas à la fête ce soir. Nous devons faire du Live mais bon… Je tenais juste à dire par rapport à ceux qui organisent, on ne sait jamais d’où vient le problème mais si vous ne nous voyez pas ce n’est pas parce qu’on ne voulait pas être là. C’est parce que des gens ont décidé qu’on ne devrait pas être là. Les propositions de cachet sont très faibles pour un live. On imagine un peu la chose, je dois payer les musiciens presque 80.000 fcfa voir 100.000 fcfa la tête et il me faut quatre techniciens et deux choristes. Comment je fais, si vous me proposer moins de 500.000FCFA”, s’est révoltée Arielle T lors d’un direct.

Par ce refus, ces artistes appellent les responsables du ministère de la Culture et des Arts au respect scrupuleux de leur talent et de leur travail. Parce que aujourd’hui reconnu comme un métier à part entière suite à l’adoption du projet de loi portant sur le Statut de l’artiste et l’acteur culturel en République gabonaise. Ces chanteuses ont présenté leurs plus plates excuses pour le désagrément causé au public qui n’a de cesse de les soutenir.